Faut-il donc être entrepreneur pour survivre dans ce pays ?
Actuellement, au Burundi se manifeste la création de différents business contrairement aux années passées, où quasi tout le monde espérait trouver du travail ici et là. Ce changement a été provoqué par le chômage, qui n’a cessé d’accroitre au fil des années jusqu’à présent. Cela pousse à se poser certaines questions sur l’avenir du pays.
Dans les années 80 et 90
D’après certaines personnes vivant dans mon entourage, dans les années 80, 90, et au début des années 2000, il suffisait que l’on soit licencié pour obtenir un travail. Même ceux qui n’avait pas de diplôme universitaire arrivaient à trouver un travail dans le domaine exploité à l’école secondaire. Ceux qui avaient fréquenté l’école secondaire, pouvaient aussi trouver un travail dans le domaine de l’enseignement. En effet, ils pouvaient enseigner à l’école primaire.
C’est à partir des années 90 que la situation a changé, toujours d’après la même source. A cette époque, l’Etat donnait des bourses d’études aux élèves diplômés, venant de Bujumbura et de l’intérieur du pays, qui partaient à l’étranger pour poursuivre leurs études universitaires. A la fin de leurs études, ils revenaient au pays et obtenaient un très bon travail, occupant des postes haut placés. Ceux qui avaient poursuivis le cursus universitaire au Burundi obtenaient également du travail sans vraiment rencontrer des défis. Ainsi, voyant que ceux avec un diplôme universitaire obtenaient le meilleur travail, nombreux ont décidé d’aller à l’université pour aussi avoir cette chance. C’est ainsi que se manifesta beaucoup de licenciés et moins de travail, et le chômage frappa.
Un changement dès les années 2000
Dans les années 2000, la situation empira et certains commencèrent à penser à comment survivre. C’est là que certaines personnes commencèrent à quitter le pays pour s’installer en Europe et ailleurs. D’autres décidèrent de continuer leurs études en Master, et d’autres de créer leur propre business.
De nos jours, le chômage est tellement grandiose que les licenciés/baccalauréats ont perdu espoir quant à trouver du travail dans des institutions/banques, encore moins si l’on n’a pas de contact ayant le bras long qui puisse les aider. De ce fait, tout le monde pense à créer son business, ce qui est plutôt bien, car cela pourrait réduire le chômage.
Néanmoins, le problème réside dans le fait que tout le monde copie le business de tout le monde, et au final ce dernier ne se développe pas vraiment. Cela vient peut-être du fait que tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur.
En effet, pour réussir à être entrepreneur, il faut des capacités innées. Certains sont doués dans l’entrepreneuriat, d’autres dans la médecine, d’autres dans la comptabilité, d’autres dans la politique, etc.
Les entrepreneurs ayant donc des idées innovantes sont donc plus susceptibles de réussir et de pouvoir donner du travail à ceux qui ont en besoin.
Au Burundi on ne vit pas, on survit
La question est de savoir comment vivront les générations à venir:
Faut-il poursuivre ses études jusqu’au doctorat et même plus encore tout en espérant trouver du travail ?
Ou bien:
Faut-il il arrêter les études puisque visiblement elles ne servent plus à rien, et penser plutôt dans quel domaine entreprendre dès son plus jeune âge ?
Ou tout simplement:
Faut-il quitter le pays pour essayer de chercher un avenir meilleur puisque comme l’on dit si bien « au Burundi on ne vit pas, on survit » ?
Seul l’avenir nous le dira.