En tant que femme, je fais attention à ma vraie place
« Est-ce que je suis entrain de faire ce que je devrais être entrain de faire? »
Je me pose souvent cette question.
Mes pensées ont des hypothèses du pourquoi je pense de la sorte. Pourquoi au lieu d’avancer rapidement, je prends toujours une pause pour me questionner si je suis sur le bon chemin, là où je devrais être: en d’autres mots ma vraie place!
Attend…! Est-ce que chaque femme ou fille ne devrait-elle pas se poser la même question: « Suis-je entrain de faire ce que je devrais être entrain de faire, ou bien suis-je dans ma vraie position? »
C’est absolument vraie que nous avons évoluées, mais nos idées sur la question du genre restent primitives. C’est au tour de nos idees d’avoir leur propre évolution- Lord Charite Igirimbabazi
Nous avons tous entendu, au moins une fois, l’histoire de cette fille qui a été refusée d’avoir une éducation parce que traditionnellement les filles devaient se concentrer sur les tâches ménagères. Beaucoup d’entre nous diront aujourd’hui que de telles croyances sont archaïques. Peut-être non ou peut-être oui, après tout les filles vont à l’école de nos jours. Mais, as-tu au moins une fois pris un moment et te poser la question de savoir combien de filles burundaises parviennent à terminer leur études secondaires voire même universitaires?
Une étude faite par IVOMO au Burundi révèle que l’effectif des filles à l’école décroît de plus en plus que nous montons de classe. Le nombre de jeunes filles se présente élevé dans la 7ème année avec environ 0.02% de plus que celui des garçons. La situation change en année terminale où l’effectif des filles chute avec environ 4000 garçons de plus que les filles. Et cette situation empire à l’université où le nombre d’étudiants est environ 50% de plus que celui des étudiantes (en référence des étudiants orientés). Oui, tu as très bien lu, 50%- la moitié du total! Penses-tu toujours que le non-accès à l’éducation des filles est une pensée archaïque? Ces statistiques sont très choquants. Mais ce qui est plus choquant, ce sont les raisons derrières ce grand chiffre.
Notre société conditionne une femme à vivre comme un échec d’être toujours célibataire à un certain âge. Tandis qu’un homme qui n’est toujours pas marié à un certain âge n’est tout bonnement pas parvenu à faire son choix- Chimamanda Ngozi Adichie
As-tu remarqué que les chiffres changent dramatiquement dans la période où beaucoup d’étudiantes ont normalement un âge compris entre 18-25ans? Penses-tu que le non-accès a l’éducation pour les filles est une idée archaïque? Et est-ce une coïncidence? De ma part, je suis totalement convaincue que ce n’en est pas une!
La manière dont nous élevons nos enfants est importante et fondamentale pour leur vie future. Nos sociétés n’ont jamais cessé de voir la femme comme une machine de procréer ou un robot de ménages. C’est toujours la même histoire sous des formes différentes. Et, il est grand temps que ça change: il faut que nous redéfinissons nos cultures et que nos histoire changent de narrations. La fille comme le garçon devrait être encouragé à suivre ces rêves, ses passions, et ses ambitions. On devrait arrêter d’enseigner les filles qu’ avoir un mari compte plus que tout. Enseigne-la aussi qu’elle peut être Marie Curie ou Einstein!
Alors, explique moi comment puis-je continuer à vivre ma vie sans me poser la question de savoir si je suis là où je devrais être – alors que j’ai grandi dans une société qui dicte et définisse qui je dois être? Lorsque je me pose cette question, ce n’est pas pour être philosophique ou apparaître comme penseur, c’est juste que je veux m’assurer si je suis en train de suivre mes rêves, ceux que je désire atteindre au plus profond moi, et non pas ceux que la société veut que je réalise. Je veux m’assurer si j’ai la place que j’aimerai avoir, la place que je mérite, ma vraie place!
Et toi femme ou fille? ça t’arrive t-il parfois de te poser la même question que moi? Es-tu entrain de suivre tes vrais rêves?
Telle est ma question pour toi aujourd’hui!