Nouvelle approche

Pourquoi est-ce qu’on se sent bien lorsque la faute tombe sur une autre personne? Pourquoi à chaque fois accusé d’une mauvaise conduite, on cherchera à se justifier- voire à témoigner contre les autres personnes impliquées directement ou indirectement? Est-ce qu’un monde sollicitant la réconciliation contrairement au monde exigeant le jugement et la punition est-il possible?

Ces questions tournent dans ma tête depuis toujours. Pour moi, les défaillants et les marginaux ont tous une place dans la perfection d’une société mutualiste.

Blâmer, accuser et déclarer l’autre comme irresponsable sont les choses qui nous viennent en tête facilement après un échec ou une déception. Pourtant, on dit que l’erreur est humaine. Donc c’est normal de faire des mésententes et de se chamailler. 

Au lieu de trouver des solutions, je trouve que les disputes entre deux (ou plusieurs) personnes créent le plus souvent des tensions entre les antagonistes. Mais à ton avis, est-ce qu’un monde meilleur sans disputes, guerres ou violences n’est -il pas possible ?

Je me dis que regarder son adversaire comme un être humain avant tout est primordial. Car, dans la vie, c’est fort probable que demain, tu te retrouves dans la même situation et que tu vives les mêmes événements que ton prochain. Dans ce cas, que préféreras-tu?

Si, au lieu de chercher des divisions on créait des accords facilitant la réconciliation avec nos adversaires, ça serait possible aux êtres humains de réaliser un monde inclusive et passionnant pour tous.

À mon avis, approcher ceux que l’on considère comme fautifs sans toutefois les insulter ou parler du mal d’eux, discuter calmement les raisons qui se trouvent derrière l’application d’un acte particulier et se mettre à leur place, sont les meilleures des solutions.

Ntore, est un ami à moi. C’est un homme de bon cœur qui se donne pour son travail et sa famille. Il est perfectionniste mais écoute rarement les avis des autres. Il pense toujours que ses idées sont les meilleures. Il s’en gueule facilement avec les autres en cas de mésententes. Un jour, il discutait avec son supérieur qui l’accusait d’être grossier avec ses collègues. Comme répliques, Ntore avançait qu’il ne leur faisait pas tort car il s’en gueulait seulement avec des fautifs. Il ajouta que tout le personnel était au courant de sa façon d’agir en cas de fautes. C’était aux collègues de s’adapter sur le comportement de leur chef, dixit Ntore. Puisque son supérieur avait le même comportement que Ntore, ce dernier ne pouvait pas s’exprimer d’avantage sur les accusations à son égard. Ntore fut profondément attristé par cette épisode et il en a fait le sujet de sa journée.

Le weekend suivant cet évènement, j’ai rencontré Ntore dans une alimentation. On a parlé d’un tas de choses qui s’étaient déroulées depuis notre dernière rencontre et sans oublier de l’affreuse journée avec son supérieur à son travail. Il m’a fait connaitre ses raisons car c’était l’occasion pour lui de parler de cette histoire sans être interrompu ou jugé. Mon avis sur tout ça fut unique: il faut essayer chaque fois de créer une solutions entre les deux parties. Ainsi, ça nous permet de garder notre état d’esprit meilleur et de construire une bonne relation avec notre prochain. Je lui ai conseillé de pratiquer plus l’écoute dans son cas au lieu de se chamailler directement avec l’adversaire. Car nul des deux parties ne s’en sort perdant. Au contraire, tout le monde sort gagnant.

À ton avis: quel petit changement peux-tu créer autour de toi et qui serait radical?

Ornella Dusenge

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