Son combat quotidien souvent ignoré
La femme burundaise – Umukenyezi en kirundi. Certains disent que ce nom vient du verbe « gukenyera » et désigne la capacité qu’a la femme de faire face aux problèmes, de les combattre et d’en ressortir la tête haute.
L’autre qualificatif souvent utilisé dans notre société est celui de « mille mains » pour expliquer que la femme peut gérer plusieurs tâches simultanément. Ainsi, nul ne pourra énumérer tous les exploits quotidiens de la femme burundaise. Mais voyons un peu cet aspect particulier qui se rapporte à son pouvoir de donner la vie à un enfant.
Être femme est un combat au quotidien
Dès son bas âge, la fille burundaise n’a pas droit à l’erreur. Le regard de ses ainés et sans compter celui des hommes pèsent sur elle.
Biologiquement, la femme est bien préparée pour mettre au monde un enfant. Une tâche noble que la nature lui a attribuée. Néanmoins, elle rencontre toujours des difficultés liées aux attentes de son entourage qui exige qu’elle reste insensible face à la douleur physique ressentie pendant l’accouchement. Et c’est seulement lorsqu’elle parvient à être à la hauteur de toutes ces attentes de la société, qu’elle sera qualifiée comme une femme prête, forte et courageuse. Car en fait, le fait d’être sensible à cette douleur physique fait de toi une femme gâtée et qui ignore les réalités de l’accouchement.
Un jour, j’étais assise dans la salle d’attente chez un dermatologue. Dans la même salle, il y avait une jeune fille qui boitait car elle avait un problème au niveau du pied. Tout le monde pouvait voir qu’elle ressentait une douleur intense. Des murmures empreints de curiosité se faisaient entendre dans la salle d’attente. Vous savez, le genre de murmures habituels à l’égard de chaque fille dans notre société burundaise. Après un bon moment, une dame est venue dans la salle et a reconnu la jeune fille qui était en douleur. La dame a alors dit à haute voix, que la fille était déjà une maman. Pour dire que, la douleur que la jeune maman ressentait à ce moment là était incomparable à celle ressentie lors de son accouchement. Sur ces mots, chacun retourna à ce qu’il faisait avant l’apparition de cette dame.
Ce n’est qu’un exemple parmi plusieurs autres qui illustre bien la situation de la femme là où je vis. Dès son bas âge, la fille burundaise n’a pas droit à l’erreur. Le regard de ses aînés et sans compter celui des hommes pèsent sur elle. Elle doit donc être très vigilante tout en contrôlant tout ses mouvements et agissements car si elle fait gaffe elle pourra tomber enceinte. Et comme ça, elle sera à la une des commèrages dans son entourage qui dira qu’elle n’a pas su être prudente.
La force de la femme burundaise réside ainsi à mener des combats et d’en sortir victorieuse. Et vue le nombre de combats quotidiens qu’elle doit mener, la femme burundaise oublie souvent l’importance de célèbrer chaque petite victoire de sa vie.
L’appui de l’entourage
Mon souhait est que notre entourage s’implique plus dans la lutte pour la valorisation de la femme burundaise dans la société:
- Qu’on évite de contribuer à ce sentiment d’infériorité chez la femme- surtout après un échec.
- Qu’on se souvienne que la femme donne souvent le meilleur d’elle-même.
- Qu’on aide la femme à se rappeler ce qui la rend heureuse.
Le dimanche 8 mars 2020 c’est la journée internationale de la femme (JIF). Le thème de cette année 2020: Je suis de la Génération égalité: Levez-vous pour les droits des femmes!
I love it
Thank you
Well done!!comme on le dit :”Bike vyiza”,et bon courage pour la suite
Haaha na canecane..
Merci beaucoup kuntera intege .
Bravo Christa pour ce si bon message d’encouragement!
Merci bcp Blissa.