Le cirage des chaussures: un moyen de lutte contre le chômage au Burundi.
On apprend beaucoup de la personnalité des gens en jetant un coup d’œil à l’entretien de leurs chaussures – Damien DuarteLe cireur de chaussures nettoie et cire les chaussures de ses clients. Ce travail est traditionnellement celui d’un enfant de sexe masculin ou d’un viel homme, muni d’un tabouret pour poser le pied du client, d’une brosse et du cirage. Le métier de cirage des chaussures est généralement considéré comme obsolète dans de nombreux pays à travers le monde. Au Burundi, ce métier est presque inéxistant. Il est particulièrement mal vu et pas du tout valorisé. Pour certains, c’est l’une des activités du chômage déguisé et peu attractive pour les jeunes burundais:
“Dans mon choix d’un travail, la logique d’honneur est primordiale. Le travail doit procurer un certain sentiment de fierté. De ce fait, je ne me rabaisserais pas aux pieds d’une autre personne pour cirer ses chaussures. Et que dirait mon entourage? C’est vraiment honteux comme boulot.” me confie un jeune homme burundais de 19 ans, qui vient d’obtenir son diplôme des humanités générales.
Mais avons-nous actuellement besoin de ces vieux stéréotypes, dans un pays comme le Burundi, où le chômage des jeunes bat son plein? Et si on essayait plutôt de mettre notre fierté en jeu afin d’apporter des solutions à certaines de nos difficultés quotidiennes?
Regardons les choses sous un autre angle
“Ma femme et moi travaillons à temps plein. De ce fait, ma femme manque parfois le temps pour cirer nos chaussures. Notre boy n’est pas expert en la matière et je suis donc obligé de me présenter au bureau ou à un rendez-vous professionnel dans des chaussures négligées. Ça m’enchanterait donc d’avoir des cireurs partout dans cette ville de la capitale burundaise” me dit Paul, âgé d’une quarantaine d’année et directeur général d’une société burundaise.
Par contre, une telle mésaventure ne se serait jamais produite dans les pays comme les États-Unis d’Amerique, la France, la Belgique et même certains pays africains comme la RDC, le Maroc et l’Afrique du Sud. Là-bas, ces cireurs qui font briller les souliers sont légion dans les rues, les hôtels, les supermarchés, les gares et à l’aéroport.
Sous d’autres cieux
Le métier de cireur de chaussures est de plus en plus remis au goût du jour dans d’autres pays à travers le monde.En France par exemple, on trouve un ancien conseiller de vente dans une entreprise de luxe à Paris, qui a décidé de prendre un nouveau départ et de devenir cireur professionnel des chaussures.
En Afrique du Sud, on y trouve un ancien vendeur d’œufs qui est aujourd’hui devenu millionnaire grâce au métier de cirage de chaussures.
Tout ces exemples illustrent des individus qui ont pu valoriser le métier de cireur avec professionnalisme et passion. Grâce à ce travail qui consiste à faire briller et entretenir les souliers, toutes ces personnes ont acquis l’indépendance financière (car on compte parmi leur clientèle des hôtels cinq étoiles, des agences, des hommes et femmes d’affaires, de hauts cadres exigeants, etc). En plus, ces cireurs professionnels contribuent à la création de l’emploi dans leurs communautés.En somme, ils ont réussi à faire de ce métier atypique et sous-estimé par certains, une vraie profession reconnue.
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Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens – Proverbe français
Et oui: il n’y a pas de sots métiers! Tous les métiers sont dignes d’être pratiqués. Seuls les gens qui refusent de pratiquer certains métiers par orgueil sont blâmables. Ainsi, pour nous les jeunes, notre première responsabilité consiste à changer notre mentalité. Car en fait, tout développement commence d’abord dans la tête.
Deuxièmement, les jeunes doivent aussi contribuer à un environnement culturel plus positif et encourageant pour que:- ça serve de levier de motivation pour tout jeune burundais souhaitant s’engager dans le small business (petit entrepreneuriat).
- mais aussi, en vue d’effacer petit à petit ces stéréotypes sociaux, qui empêchent les jeunes à pratiquer certains métiers atypiques comme par exemple le cirage des souliers.
Somme toute, le métier de cireur de chaussures peut être réinventé au Burundi tout en apportant une solution face au chômage des jeunes burundais. Il est fort possible de se laisser inspirer par ce jeune auto-entrepreneur qui a réussi à lancer un concept VIP de cirage, brossage et lustrage de chaussures à Casablanca.
Alors, mettons-nous au travail, car nous avons du pain sur la planche. Ma force de vivre est de donner une lueur d’espoir à toute âme sur terre!
Je serai très ravie de lire vos commentaires. N’hésitez pas aussi de partager si vous avez aimé cet article.
Yeah of course my twin. Ça c’est LA réalité, mettons- nous au travail, nakare le travail annoblit l’homme.
Nivyo twiny. On en a plein à faire, l’important nukugira courage et détermination
Très inspirant! Les jeunes burundais et la société burundaise en général devraient changer leur mentalité. Il n’y a pas de sot métier, et nos ancêtres le savaient quand ils disaient “Nta mwuga udakiza kiretse kuroga”.
Bien dit, bien foulé, bien écrit, courage ma Breille. Continue à contribute pour le changement positif de Notre cher Burundi.
Merci bcp. Notre choix est plus important que Les critiques entendus ici et là. Soyons courageux et tout ira bien
👏👏👏👏👏👏👏👏
Gene, franchement je m’ attendais a klk chose de top, mais la tu as dechire. Avec ca, je pense que je vais plus voir de ligala autour du kiosque in dowtown. Donne nous une idee de plus et la vie socioeco du Burundi va “faire du malheur”
Bravoooooooooooon
Bravo à Breille pour cette bonne idée qui sûrement va inspirer plus qu’un. Si il y en a qui gagne bien leur vie grâce manicure et pédicure des femmes burundaises, et en quoi le cirage des chaussures serait un boulot honteux ?
Changeons nos mentalités pour le développement économique de notre pays.
Merci bcp Lari!vous avez tout à fait raison. Cirer les chaussures est un travail comme les autres. Faut pas en avoir honte. We’ll get there, peu à peu les jeunes prendront conscience.
“Le developpement commence dans la tête” et l’humilité est la base de toute grandeur. C est vrai, pour lutter contre le chômage qui reigne au Burundi, il faut qu’on soit fier de tout travail. Il faut entreprendre de petites choses qui, à la longue, deviendront grandes et plus valorisées.
Il est temps de renoncer au stéreotypes et nous engager dans le monde business avec le but de but de gagner de l argent. Et c’est après avoir gagné que l’honneur vient. Sinon, on risque de rester pauvre et chômeur.
Bien dit Breille!
J’adore ça vrmt. Ese aba jeunes benshi bokwiyumvira nkawe Uburundi bwokira vuba
Bien dit Clovis. Ese aba jeunes benshi bokwiyumvira nkawe Uburundi bwokira vuba.
Awwwww, merci Breille pour cet article qui va encourger beaucoup de jeunes, moi y inclue☺🤗
Avec plaisir. C’est à ça que sert les amis.
Avec plaisir. C’est à ça que sert les amis
I really love this article, Breille. When I was going through it, I had the impression that you did entrepreneurship somewhere. However, I am kind of having a hard time convincing myself that people in those “developed “countries still do that job.:)
Keep it up, cousin. Big changes start in the mindset of the society.
Me? I did not do entrepreneurship but my point is to give awareness to people that in this world every job has its good side. Whatever our critics. We just need to know what to do and how to do it. Bakunz kuvug bati” vaut mieux tard que jamais” donc haracarih icizere ko twohindur ikintu