Elle, rien qu’elle
“Il n’y a pas plus pénible que de voir la souffrance de la femme burundaise battue par la pauvreté. Et il n’y a rien de plus admirable que de contempler l’assiduité avec laquelle elle accomplit son travail ainsi que son dévouement pour la famille – Snella Marie-Majeure
Femme: être humain du sexe féminin, d’après le dictionnaire Larousse.
Et toi, comment définis- tu la femme? Wumva harico wokwongerako?
Aujourd’hui, j’aimerais vous inviter à faire une petite réflexion sur la femme burundaise- sans le sou et sans financement. “Misérable” comme diraient certains. Je ne veux pas l’idéaliser, mais pour moi, elle est la plus forte. Elle mérite notre compassion et notre soutien. Laissez -moi vous raconter deux petites histoires. Nakare, “Umugani ugana akariho”. Siko bavuga none?
Muco, elle est l’incarnation de la femme rurale. Tous les weekends, elle vend des avocats au marché central. Elle s’assoit sous son petit parapluie, suppliant les clients d’acheter ses petits avocats “Zamaze gushaya, zakubiswe n’izuba”. Les autres jours de la semaine, elle travaille dans les champs. Elle cultive sous le soleil brûlant, portant son bébé sur son dos. Le bébé pleure, il a faim. Muco s’assoit par terre pour l’allaiter. Oups!!!..”Nt’amaberebere mfise mwana, erega naraye ubusa cobo..”dit-elle à son bébé. Le bébé pleure encore une fois.
Karire, quant à elle, vient d’obtenir son diplôme des humanités générales. Elle est excitée de vivre à Bujumbura. Elle croît décrocher un job mais la réalité de la ville la désillusionne rapidement. Elle se retrouve travaillant comme nounou “yaya” dans un quartier chic de la ville. Son boss n’en peut plus. Tellement il la désire qu’il finit par abuser d’elle. Elle prend fuite. Son amie lui propose alors un autre job:“Tanga sha, uzobaha nabo baguhe inoti”. Maintenant elle est prostituée. Elle ne vit plus. Elle est dans un cauchemar.“Nacumuye iki?” se demande-t-elle souvent.
Olaa les gens, tugaruke kuvyacu! Je ne voulais pas blaguer en vous racontant ces petites histoires. Je voulais tout simplement vous montrer que Muco et Karire représentent des milliers de burundaises qui travaillent fort malgré les situations pénibles qu’elles traversent. Tutarashirako kuvyo bita “violences domestiques”. Elles sont battues, violées et maltraitées. C’est grave!!!!
Nombreux d’entre nous disent “Ni ubuzima”, ” Niko bimeze“, mais je ne voulais rien que votre attention. K’ubwawe uriko ukora iki? Cette femme dont je parle, c’est ta soeur, ta mère et ta voisine. Réfléchis bien, elle mérite ton amour, ton aide et ton respect. Perso, je pleure et très sérieusement, iyo nibutse les conditions misérables de la femme burundaise.
Grand Merci pour votre attention.
I really like!!
👏👏👏👏bravo . tres bien
pense ca
Thank you so much.
Merci pour votre attention, vive la femme burundaise.
bravo , 👏👏👏👏 tres bien pense ca
Merci beaucoup.ça me touche.
Merci beaucoup
Merci de partager avec nous ces 2 histoires. J’ai beaucoup de respect pour toutes les femmes burundaises comme Muco, qui se battent chaque jour avec le peu de moyens qu’elles ont pour pouvoir nourrir leurs enfants . Elles méritent vraiment notre soutien- pas seulement la compassion. Peut-être aussi leur apprendre comment elles pourront plus se développer.
Quant aux jeunes filles comme Karire, c’est vraiment triste. Mais il faut aussi qu’elles comprennent certaines réalités de la ville de Bujumbura. C est leur responsabilité de chercher les infos nécessaires avant de décider d’aller faire une aventure en ville. I Bujumbura, n’abafise ama diplôme ya université, barashomeye.
Je voulais aussi dire que le choix des amis est important. Urumva kubera yarafise umugenzi azi ivya prostitution, yaciye aba tentée aussi. Mais il n’est jamais trop tard de revenir en arrière et prendre une bonne voie.
Merci beaucoup Larissa,la femme mérite respect et non jugement.Beaucoup diraient spécialement que Karire est à blâmer, mais à qui est réellement la faute? C’est la question qui me tourmente depuis longtemps. Pour Muco, c’est totalement triste, mais espérons qu’elle trouvera un jour de quoi nourrir son bébé , qui jusqu’à maintenant réclame son lait.
C’est vrai que la femme burundaise mérite le respect en général. Néanmoins, il ne faut pas oublier que dans le monde entier « le respect se gagne ». Il y’a une tendance dans notre société burundaise de toujours se comporter en victime. C est tjrs la faute aux autres. Ce n’est jamais « ma responsabilité « . Je ne veux pas blâmer Karire gratuitement, mais admettons que muvyo yakoze vyose harimwo ubwenge buke. Décider d’aller en ville après avoir terminé ses humanités tout en espérant de décrocher un boulot directement- c’est tout simplement naïf. Kuko naho woba utazi toutes les vérités de la ville, urafise responsabilité yo kwi renseigna, hama ugafata decision wiyumviriye neza. Kubona aussi hari des jeunes filles bafata inzira ya prostituation munyuma, birababaje cane. Hari ababijamwo kubera ingorane zitandukanye. Mais il fo aussi admettre que hari ababigira kubera bipfuza amafaranga anyaruka hamwe no kubaho kurugero rubarengeye.
Gikuru muri vyose ni kwama umuntu yibaza ati: uruhara rwanje ni uruhe muri ibi biriko biranshikira? Nohindura iki? Et surtout arreter de se comporter en Victime. Car chacun de nous est responsable de ses actes!
Merci pour l’article et pour les échanges.
Yeah, uko no ukuri kutagabanije.Let’s hope qu’il y aura in changement.Mercii
Merci pour l’article!!
Pour arrêter tout ça, il faut que les femmes montrent aux hommes bacibaza ko umugore ari igikoresho ko atarivyo ko bashobora gukora vyose.Pour ces filles qui pensent que la prostitution est le seul moyen pour gagner de l’argent c’est faut.Nibakure amaboko mu mpuzu bakore nka Muco,naho ataronse ibishobora kumutunga mais elle a gardé sa dignité peut être à la fin elle a reussi kuko “bukebuke bushikana umusiba kumugezi”
Nibarye ivyo bahambije bareke kwirukira amaronko kuko nibihagararako bizotuma n’abagabo babubaha.
Merci beaucoup, uruhara rw’abarundikazi mw’iterambere rurakenewe gose.Seulement Notre société ne s’identifie pas comme totalement féministe, c’est ainsi que certaines se trouvent maltraitées, d’autres victimes de la “méchante” tournure que peut prendre la vie .
Merci pour ce partage.les femmes ont aussi leur rôle à jouer car un certain anglais disait”respect is earned and honor is a choice”.Il faudrait que les femmes qui ont eu la chance d’évoluer,mentalement et financièrement,sensibilisent et épaulent celles twita abo mu misozi pour que ces dernières montent de petits projets et ne pas tout attendre de l’homme kuko certains bitwaza ngo uwutiha ntiyihinda mais cela ne se fera en un seul clic,chacun a sa pierre à apporter à l’édifice.Hommes et femmes levons nous contre ces violences faites aux femmes en commençant dans notre voisinage.
Yes, merci beaucoup Hervé, le travail anoblit l’homme non? Merci et je syis sûr que tout changera in jour.