Bienvenue
Bienvenue sur mon blog Uruhara Rwanje.
Me voici partie pour cette nouvelle aventure, avec bonheur et curiosité. Tout d’abord, je tiens encore une fois à préciser que ce blog n’est pas un espace de communication sur des thèmes politiques.
Ce blog est plutôt un espace d’échange entre vous et moi, sur des thèmes socio-culturels. Ce sont des sujets qui me tiennent à cœur et qui j’espère, vous inspireront à engager un changement positif dans votre vie.
“Uruhara Rwanje”- deux mots en kirundi, ne sont pas choisis au hasard.
En effet, j’ai créé ce blog pour mon pays natal le Burundi et bien évidemment pour les burundais. Ce blog s’adresse donc particulièrement aux burundais.
Traduit en français, uruhara rwanje – veut dire “ma responsabilité”.
La Résponsabilité – définitions
Selon les contextes (cf. Le larousse), la responsabilité a différentes définitions, parmi lesquelles nous retiendrons les suivantes:
– L’obligation de répondre de ses actes, d’être garant de quelque chose, d’assumer ses promesses.
– La capacité de prendre des décisions individuelles.
– La fonction, position qui donne des pouvoirs de décision, mais implique que l’on en rende compte.
Pourquoi est-il question d”Uruhara Rwanje” dans mon blog?
Parce que je trouve très nécessaire d’accentuer la notion de responsabilité dans le contexte burundais.
En effet, j’observe de plus en plus un phénomène exceptionnel chez nous les burundais: nous avons une capacité hors paire de se lamenter sans agir; un certain pouvoir de suivre la “norme” dans la société sans bien réfléchir pourquoi; et surtout une grande facilité de croire que le tout puissant en haut contrôle et décide tout, sans une petite action de notre part.
Souvent, j’ai comme l’impression que nous voulons être spectateurs de notre vie, au lieu d’aspirer à devenir acteurs de notre vie. C’est comme si nous n’attendons rien de nous-mêmes, mais attendons tout de Dieu, attendons tout de l’Etat, attendons tout des blancs, attendons tout de notre famille, attendons tout de nos amis, attendons des miracles qui viendront améliorer notre vie quotidienne, etc.
Ainsi, nous attendons tout des autres- surtout de Dieu, et oublions malheureusement le diction qui dit: “IMANA ifasha UWIFASHIJE (AIDE TOI et le CIEL t’aidera).
J’ai souvent l’impression que nous n’avons pas assez confiance en nous-mêmes et nos capacités. Je vais vous donner un exemple très simple de la vie courante.
Combien de fois avons-nous déjà entendu un jeune couple qui vient de se marier, et à qui on souhaite les vœux de bonheurs, dire quelque chose du genre:”ni kudusengera bize bigenda neza” (priez pour nous, pour que tout aille bien)? Combien d’entre nous osent par la suite, dire ouvertement- aux jeunes mariés, que c’est à EUX qu’incombe la responsabilité directe de tout faire pour que ça marche? J’imagine que nous ne sommes pas nombreux.
Beaucoup d’entre nous auront effectivement tendance à répondre de cette manière: “Ntimugire ikibazo, IMANA izobikora”. (Ne vous en faites pas, DIEU Est contrôle). Et je suis très curieuse de savoir, combien d’entre nous prennet réellement la responsabilité de prier pour ces jeunes mariés, quand il le faut vraiment? J’ai aussi peur que nous ne sommes pas nombreux.
Je sais que ça peut vous paraître très banal comme exemple, mais pour moi, ce genre de réponses est une sorte d’externisation de ce que nous croyons et pensons consciemment ou inconsciemment.
Ainsi, nous attendons tout des autres- surtout de Dieu, et oublions malheureusement le diction qui dit: “IMANA ifasha UWIFASHIJE (AIDE TOI et le CIEL t’aidera). Nous évitons carrément de nous remettre en question et préférons nous réfugier dans des prières pour résoudre tout nos problèmes quotidiens: santé, finances, amour, travail, etc. Pourtant, nous oublions une chose essentielle: prendre toujours notre part de responsabilité sur la situation que l’on vit, ou que l’on a vécue.
C’est dans cette optique que le nom “Uruhara Rwanje”, m’est venu à l’esprit. Parce ce que je suis de cette conviction que, nous les burundais avons un grand besoin de comprendre que, quoiqu’il arrive- nous sommes et resterons les seuls responsables de notre vie et des choix que nous effectuons. Et c’est pourquoi, nous devrons plus que jamais, aspirer à devenir acteurs de notre vie.
Que chacun de nous aie donc le courage de dire STOP aux habitudes qui freinent et “GO” vers de nouvelles perspectives de sa vie.
Le changement commence par soi-même
Uruhara Rwanje servira donc à démontrer l’importance d’être responsable – c’est à dire ne pas se comporter en victime mais d’ être conscient de notre capacité de prendre des décisions, de changer les choses et de les assumer.
Il est grand temps que, nous cessions de vouloir et que nous commençons à agir MAINTENTANT, car le changement commence par nous-mêmes.
Je suis persuadée que tout ne dépend pas seulement de nos croyances religieuses, de notre environnement, de nos interactions ou même du hasard. Chacun de nous a certainement une influence concrète et matérielle sur le déroulement de sa vie.
Mon grand souhait est que chacun de nous puisse accepter son rôle en tant que maître de ses efforts. Il est grand temps que, nous cessions de vouloir et que nous commençons à agir MAINTENTANT, car le changement commence par nous-mêmes.
Je suis consciente que nous avons bien évidement des impératifs et des contraintes, tout comme c’est le cas de tout le monde. Mais nous devrons essayer. Car c’est notre responsabilité de faire avec notre environnement et notre situation.
Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde- Ghandi
Tout comme beaucoup de burundais, je rêve d’un Burundi meilleur et prospère. Cependant, je suis convaincue que le sous-développement burundais commence par un refus de responsabilisation. Le plus grand changement que nous avons besoin pour avancer, c’est donc un changement de mentalité . Et comme disait Gandhi : “Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde” Le seul changement efficace de notre société burundaise, devra nécessairement passer par un changement individuel et intérieur.
Uruhara Rwanje – son contenu
Le contenu de ce blog proviendra des réflexions personnelles sur des sujets comme: l’éducation des enfants au Burundi, la confiance en soi, les relations de pouvoir entre les hommes et les femmes, la communication entre parents et enfants, la vie sociale au Burundi, etc. Le point central sera toujours mis sur la notion de responsabilité individuelle.
Je vous souhaite une bonne réflexion.
Pour finir, je dirai que je serai très ravie de lire vos commentaires et vos suggestions. Merci infiniment de me suivre.